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Publié par Jumelage

Le jour de son Intronisation comme évêque de Kara

le 24 janvier 2009

 

Mon message

Chers amis

Je sais qu'il y aurait beaucoup de choses, beaucoup de motifs pour justifier parfois notre manque de joie de vivre, notre peur de vivre. Mais, au nom de notre foi, il nous faut vaincre notre peur de vivre. Il me semble en effet que nous vivons souvent les uns à côté des autres. Il nous faut vivre non les uns à côté des autres mais bien les uns avec les autres et pour les autres. Il nous faut relever la tête, savourer le bonheur de vivre. Pour chaque personne humaine, il n'y a qu'une seule vie. On ne vient au monde qu'une seule fois. Nous n'avons, chacun, du moins, pour nous les chrétiens, qu'une seule vie à vivre. Pourquoi donc la gâcher, soyons heureux de vivre. La vie est belle. Elle est bonne et mérite d'être vécue car nous avons été voulus, aimés de Dieu. Comme je le disais à l'instant, il y aurait beaucoup de motifs de nous voir tristes et inquiets. Mais nous devons, chacun pour sa part réagir, réagir pour vivre en homme responsable de soi-même, responsable de la construction de nos familles, de nos sociétés, de nos pays, de nos diocèses, de notre Eglise, de notre communauté de foi. Malheureusement, dans l'histoire des hommes, on a plus soif de mauvaises que de bonnes nouvelles. Alors les mass-médias le sachant, parfois, et peut-être souvent pour certains, sont à l'affût de ce qui peut faire sensation, entendons ce qui peut les aider à écouler leur marchandise et donc à gagner de l'argent. Il est ainsi vrai que, selon certaines voix autorisées, le bien se diffuse de lui-même. Mais à l'expérience, il me semble que le mal non seulement se diffuse aussi de lui-même mais encore plus rapidement que le bien. Dans cette situation nous avons tendance à accuser les autres plutôt qu'à nous regarder, chacun soi-même, à se remettre en question. Cela fait que parfois beaucoup vivent plus à l'extérieur qu'à l'intérieur d'eux-mêmes.

Ainsi il n'est pas rare et difficile de rencontrer, malheureusement, des hommes superficiels, préoccupés par les choses qui les entourent au lieu de se soucier de leur maturité en tant qu'homme, de leur dignité d'hommes créés à l'image et à la ressemblance de Dieu.

C'est dans cet esprit que je poursuis mon mot en empruntant deux voix autorisées de l'histoire de l'humanité et de l'Eglise. Il s'agit de Socrate et de st Paul.

1. Socrate

J'ai trouvé l'histoire que je vais raconter sur le bulletin d'Information et de Formation d'un Institut Religieux présent dans notre diocèse. Je remercie la personne de qui je tiens ce que je vais dire concernant Socrate.

Voici donc l'histoire. Elle est intitulée "La Parabole des trois tamis".

Socrate était un homme sage qui vivait en Grèce il y a très longtemps. Un jour quelqu'un vint à lui et lui dit : "Ecoute Socrate, il faut que je te raconte comment ton ami s'est conduit". "Arrête", interrompit  l'homme sage. "As-tu passé ce que tu as à me dire au travers des Trois Tamis" ? "Trois Tamis", dit l'autre, rempli d'étonnement. "Oui, mon bon ami, Trois Tamis". "Examinons si ce que tu as à me dire peut passer par les trois Tamis".

Le premier est celui de la VĖRITĖ. "As-tu contrôlé si tout ce que tu peux me raconter est vrai" ?

"Non, je l'ai entendu raconter et" ...

"Bien, bien ! Mais assurément tu l'as fait passer par à travers le second tamis : c'est celui de la BONTĖ. "Est-ce que ce que tu veux me raconter, si ce n'est pas tout à fait vrai, est-ce au moins quelque chose de Bon" ?

Hésitant l'autre répondit : "Non, ce n'est pas quelque chose de Bon, au contraire" ...

"Hum", dit le sage ; essayons de nous servir du troisième tamis et voyons s'il est UTILE de me raconter ce que tu as à me dire" ...

"Utile ? Pas précisément" ...

"Et bien" dit Socrate en souriant, "si ce que tu as à me dire n'est ni Vrai, ni BON, ni UTILE, je préfère ne pas le savoir. Et quant à toi, je te conseille de l'oublier".

Chers amis,

Il peut arriver que des couples, des familles, des paroisses, des communautés religieuses ou sacerdotales, des diocèses, des sociétés se divisent, se déchirent à cause des rumeurs, des racontars, de fausses histoires ou de petits faits grossis démesurément comme le fleuve qui se gonfle au fur et à mesure qu'il s'éloigne de sa source, ceci grâce aux eaux de ses affluents.

Celui qui a des oreilles pour entendre, qu'il entende.

 

2. St Paul

1 Co 12, 18-21. 27

Parlant aux Corinthiens, de ce qu'ils doivent être en tant qu'Eglise, st Paul prend la comparaison du corps. Il écrit :

Mais, de fait, Dieu a placé les membres, et chacun d'eux dans le corps, selon qu'il a voulu. Si le tout était un seul membre, où serait le corps ? Mais, de fait, il y a plusieurs membres, et cependant un seul corps. L'oeil ne peut donc dire à la main : "Je n'ai pas besoin de toi", ni la tête à son tour dire aux pieds : "Je n'ai pas besoin de vous". Or vous êtes, vous, le Corps du Christ, et membres chacun pour sa part.

Chers amis,

Ce que st Paul dit, je pense que c'est cela que nous venons d'exprimer à travers l'acte de l'obédience. Je considère que c'est un acte de foi, foi en Dieu qui conduit son Eglise, foi en Dieu qui nous aime et nous appelle. Que donc chacun de nous pour ce qui lui revient travaille avec amour, zèle et joie à la construction de l'Eglise au diocèse de Kara en particulier et en général au Togo et dans le monde entier.

Monseigneur Jacques Danka Longa

 

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